Photo de classe Madame de Sévigné 1960

Photo de classe de madame de Sévigné

 La période de notre histoire scolaire qui va des années 1960 à nos jours est très souvent décrite comme une période de crise dans les médias : les journaux parlent de la « crise de l’enseignement supérieur » pendant toutes les années 1960, puis de la crise des lycées ou du baccalauréat, de la crise de confiance des professeurs, sans parler des récurrentes crises étudiantes puis lycéennes. 

Il y a à la fois l’impuissance à rendre compte d’une réalité administrative en constante transformation et le reflet des malaises humains qui résultent de la massification de l’enseignement secondaire.

Photo de classe Madame de Sévigné 1960

Car il est évident que l’enseignement, en devenant une énorme machine, a broyé beaucoup de ceux qui lui consacraient leur énergie et leur talent. Les enseignants, beaucoup plus nombreux, souffrent tout particulièrement d’une remise en question simultanée de leur statut social, de leur autorité, de leurs méthodes et de leurs références. Les sociologues, puis l’opinion tout entière se mettent à douter de l’efficacité réelle de l’institution scolaire. Surtout, l’époque a d’autres dieux. L’âge des hussards noirs est bien révolu : voici venu le temps des « instits », le temps des « profs ».

Sources :

 « L’École en France du XIXe siècle à nos jours » Pierre Albertini, Hachette supérieur.

« Histoire générale de l’enseignement et de l’éducation en France, Ve av. J.-C.- XVe siècle », Michel Rouche, tome 1, Perrin, 2003.

« Histoire générale de l’enseignement et de l’éducation en France, 1480-1789 », François Lebrun, Jean Quéniart et Marc Venard, tome 2, Perrin, 2003.

« Histoire générale de l’enseignement et de l’éducation en France, 1789-1930 », Françoise Mayeur, tome 3, Perrin, 2004.

« Histoire générale de l’enseignement et de l’éducation en France, Depuis 1930 », Antoine Prost, tome 4, Perrin, 2004.